Ma chronique d'hier, publi�e sur mon site Internet. Plein de courage � vous.

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Malheureusement, au jeu du "je te tiens, tu me tiens, par la barbichette", il y a des poils au menton plus essentiels que ces d�j� probablement plus de mille civils tu�s.

Les militaires d�clar�s morts �taient hier � peine plus de cent.

Les personnes d�plac�es plus d'un million.

On peut tristement pr�voir plusieurs dizaines de milliers de morts vu le manque de r�alisme qui subsite entre les positions am�ricaine, isra�lienne, europ�enne ...

Car les populations d�plac�es le sont dans de telles conditions que les plus faibles vont commencer � payer le prix fort dans les 48 � 72 heures qui viennent.

On commence parmi tous les peuples de la Terre � mesurer combien l'intelligence diplomatique et militaire portent mal leur nom.

La mar�e noire qui envahit la c�te libanaise et qui est comparable pour l'instant � un dixi�me de l'Amoco Cadiz, c'est aussi tout simplement � peu pr�s comparable, plus pr�s de nous, � l'Erika.

A cette diff�rence pr�s que c'est la premi�re exp�rience en grand d'une mar�e se d�versant directement depuis la c�te, dans une mer ferm�e.

On parlera peut �tre plus tard, outre le pr�judice subit par le Liban, de celui subit par l'ensemble des riverains du bassin moyen-oriental.

Dans le m�me temps le statut d'otages ou de prisonniers de guerre des militaires isra�liens ne fait toujours pas l'unanimit�. Et de fait, que l'action pr�cise du Hezbollah en la mati�re soit de nature � d�terminer la cause d'une guerre ou non, la guerre qui a lieu contre le Liban reste � ce jour une guerre non d�clar�e, dont tous les actes au sens du Droit International pourraient �tre susceptibles de prendre place dans la longue liste des crimes de guerre.

Je suppose que si les choses continuent de durer, des mobilisations populaires vont voir le jour de par le Monde, pendant que Tsahal et le Hezbollah iront graduant leurs r�pliques aux s�ismes qu'ils sont en train de produire intentionnellement et dans un but qui ne r�pond en rien � l'objectif de paix que l'on pourrait souhaiter pour les uns et les autres.

Des mobilisations citoyennes pour que cesse la b�tise de Chefs d'Etats qui n'arrivent pas � se dire face � face que ce qui repr�sente le mieux la notion de terrorisme est tout simplement l'av�nement de la terreur. Que celle-ci soit larv�e et organis�e par des groupuscules ou officielle et conduite par des militaires qui pensent pouvoir tenir t�te � l'ensemble des nations r�unies ou divis�es, la terreur reste la terreur.

Chaque jour que notre bonne vieille Terre voit passer dans son ciel un Soleil qui nous promettait encore quelques milliards d'ann�es de tranquilit�, chacun de ces jours naissent et disparaissent tant d'humains, tant d'�tres vivants, dans la plus compl�te indiff�rence.

A bien comparer le drame actuel au proche-orient, il reste � l'�chelle de l'humanit� enti�re le tranquille clapotis d'un fond de M�dit�rann�e pour lequel s'affrontent � grand concours de "c'est moi qui ai la plus grosse" des gens qui n'ont pas compris que les fronti�res sont les plus b�tes outils qui soient pour que la vie porte l'esp�rance.

Pas un participant � aucun colloque, � aucune conf�rence pour la paix ou pour la guerre ne manquera de manger et de boire � la sant� des c�tes libanaises qui sont d�sormais noircies d'un p�trole b�tement d�vers� pour emp�cher les gens de s'en servir, p�trole dont on nous fait tant cas d'autre part.

Pas un Chef d'Etat, pas un Ministre, pas m�me une secr�taire fut-elle d'Etat ne souffrira trop ces jours-ci de la chaleur du jour, du froid de la nuit, de la peur au ventre qu'on a quand des charges explosent tout pr�s quand ce n'est pas trop pr�s, au point de dire : bon. Maintenant on a assez fait les cons. Il faut y aller en nombre, et faire taire les voyous, des deux c�t�s.

Allez, apr�s tout, il y en a bien ou deux qui s'entendraient pour se dire �a. Mais comme ce n'est pas eux qui devront aller au front apr�s ... ils sont bien emmerd�s.

Un peu comme un soir dans un quartier, quand vous voyez deux personnes se taper sur la gueule. En g�n�ral ce sont des gens bien charg�s, incontr�lables. Quand ils en sont aux injures on peut encore essayer de n�gocier, mais quand ils sortent les couteaux ou les flingues ? On attend qu'un des deux tombent et que l'autre se tire ?

Et si en plus, avant de se d�cider, il faut arbitrer pour savoir qui a commenc� ... �a devient pas simple du tout.

Le seul moyen d'�viter plus de morts, plus de sang vers�, plus de vies d�chir�es, c'est d'y aller, quitte � en prendre une passage. Tant pis pour l'amour propre, mais la paix ne se r�gle jamais sur une bataille ou une guerre gagn�e par l'un ou l'autre.

Et une fois la paix retrouv�e, ce serait pas mal de botter les fesses aux instigateurs, de montrer aux peuples que les gens qui d�cident peuvent payer pour leurs erreurs. Ainsi les peuples pourraient un jour reprendre confiance dans une d�mocratie partag�e.

Peu importe que notre coeur penche d'un c�t� ou de l'autre, ou pourquoi pas des deux, dans ce conflit, les torts sont d�finitivement partag�s. Mais ils ne le sont pas simplement entre les acteurs locaux, Hezbollah, gouvernement isra�lien, syrien ou iranien. Les torts appartiennent de fa�on �gale au gouvernement des Etats-Unis qui aura d�cid�ment tout fait pour que les choses arrivent et s'installent dans la dur�e.

Les torts appartiennent de fa�on �gale au gouvernement fran�ais pour avoir eu une attitude tr�s r�serv�e devant GW Bush et Condi Rice. Mettre les pieds dans le plat est d�finitivement n�cessaire et tr�s urgent. Nous avons en plus pour Chef de l'Etat la personne tellement impliqu�e dans des accords et relations pass�es avec les uns et les autres dans cette r�gion du Monde, qu'il ne doit pas savoir quoi dire quand le gouvernement isra�lien l'invite � r�gler les choses tout seul.

Les torts appartiennent aux autres gouvernements europ�ens, espagnol anglais et allemand coinc�s dans des attitudes frileuses sous pr�texte d'alliances pass�es ou d'int�r�ts contradictoires.

Un soup�on de Russie et de Chine dans tout �a, vous met un tel bazar dans l'id�e que l'ONU pourrait �tre l'endroit o� l'on tente d'aider l'humanit� � vivre et � prosp�rer.

Faut-il en appeler au r�veil des camarades de l'Internationale Socialiste pour tenter de trouver une voix alternative au discours uniforme des diplomaties rendues st�riles ?

Nous n'entendons pas assez nos socialistes � nous, je trouve, pour mettre un assez grand foutoir dans toute cette imp�ritie et dire qu'il n'y aura pas de pacte r�publicain devant l'immensit� des d�g�ts qui sont en train de se produire. Un tel pacte ne sert de toute �vidence pas la cause de la paix, et ne permet pas de corriger les erreurs du pass�.

Que le gouvernement fasse cesser l'id�e qu'une diplomatie seule peut r�parer les choses. C'est de toutes mani�res trop tard.

Il faut maintenant parler ouvertement, clairement, et entrer dans le rapport de force pour que chaque �tat ou institution qui ne voudrait pas une paix imm�diate, pas dans 72h, soit montr� du doigt